Des barreaux pour une barrette

  • Société

Des barreaux pour une barrette

  • 2016
  • 17 min

En Tunisie, la loi 52 punit d'un an de prison les fumeurs de cannabis. Une politique ultra répressive qui ruine des vies, conduit à la surpopulation carcérale et génère de futurs délinquants.

  • Drogue
  • Enquête
  • Portrait

Résumé

En Tunisie, fumer un joint, c’est risquer de passer un an derrière les barreaux. À l’origine de cette politique ultra-répressive : la loi 92-50.

Appelée loi 52, adoptée en 1992, elle punit d’une année de prison tout fumeur de cannabis. Des dizaines d'années plus tard, les conséquences de cette loi sont sans appel : des prisons surpeuplées. Derrière les barreaux, les détenus dorment à deux par lit. Ces simples consommateurs de cannabis cohabitent avec des meurtriers, des violeurs ou des terroristes. Une expérience traumatisante et contre productive : selon le ministère de la justice, 52% de ces fumeurs sont des récidivistes.

Nous sommes allés à la rencontre de la famille de Khalil, un jeune de 23 ans condamné à un an d’emprisonnement pour avoir fumé un joint. Il est incarcéré dans la prison de Mornaguia à 45 minutes de Tunis. Une vie gâchée pour cet apprentis boucher qui n’a rien d’un délinquant. Sa famille se désespère de sa situation et s’insurge devant le sort qui est réservé aux consommateurs de cannabis par cette loi « insensée ». Nous sommes aussi aller tourner dans la prison d’Hassam pour constater les conditions de vie infernales des prisonniers. Nous avons également interviewé des avocats, des hommes politiques et des jeunes sur « l’absurdité » de cette loi .

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