Le régime aux abois délivre les autorisations de tournage au compte-gouttes. Notre seule opportunité, filmer l’une des dernières activités existantes à Damas : la production de lingerie fine. Il y a peu, on venait de tout le Moyen-Orient pour mettre la main sur cette lingerie coquine dont les syriens s’étaient fait une spécialité.
Après des années de guerre et la destruction des souks d’Alep ou de Homs, ainsi que leurs usines, les derniers fabricants de sous-vêtements féminins se sont repliés sur Damas. Des vendeurs du souk qui se désolent de l’absence de touristes, des femmes de la capitale syrienne qui s’accrochent à leurs dessous : autant de scènes d’une vie qu’ils voudraient ordinaire. Une histoire qui n’a rien d’anecdotique et raconte à sa façon la guerre qui ravage le pays.